Finance

Pourquoi investir ?

L’inflation

Quand on a une somme d’argent à sa disposition, on peut soit la dépenser, soit la mettre de côté ou l’investir et dépenser plus, plus tard.
Si l’on met son argent sous un matelas, dans un coffre ou une tirelire, l’inflation va éroder ce capital dans la mesure où le pouvoir d’achat associé à ce montant va baisser.
Si cet argent est laissé sur un compte bancaire, voire un compte d’épargne, il rapportera à peu près le même rendement que l’inflation et donc le pouvoir d’achat restera constant.

On peut aussi investir tout ou une partie pour augmenter, en valeur réelle, les montants à disposition. Investir son argent, c’est acheter un ou des actifs qui vont générer des cash-flows futurs supérieurs à l’inflation et qui peuvent être revendus plus ou moins facilement.

Comment investir ?

Les grandes catégories d’actifs sont l’immobilier, les obligations et les actions.
L’achat d’or, de matières premières ou d’art sont plutôt de la spéculation dans la mesure où ils ne génèrent pas de cash-flows. On spécule sur une éventuelle plus-value.

L’immobilier génère des loyers, les obligations génèrent des coupons et les actions génèrent un cash-flow défini plus bas.
Je ne développerai pas l’immobilier ici, tout le monde ayant une vague idée de ce que cela représente.

Les obligations

Les obligations représentent la dette d’une société ou d’un état (ou autres) qui veut emprunter de l’argent et s’engage à le rembourser à une certaine échéance et à payer pour cela un intérêt, annuel par exemple. Les taux d’intérêt et le risque de n’être éventuellement pas remboursé fluctuant dans le temps, la valeur d’une obligation varie.

Les actions

Les actions sont des parts du capital de sociétés. Le détenteur d’une action est propriétaire de la société et au titre d’actionnaire profite des bénéfices générés par la société. Ceux-ci peuvent fluctuer en fonction de beaucoup de facteurs. Les bénéfices peuvent ne pas être distribués mais profiter néanmoins aux actionnaires en étant ré-investis.


La notion de volatilité – le risque

Tous les investisseurs ont le même objectif: obtenir le rendement le plus haut possible pour la volatilité, le risque, minimum. Or, malheureusement, les deux sont incompatibles.
Il existe un taux « sans risque » qui, pour du court terme est proche du taux de l’inflation. Et si l’on se projette déjà sur un terme plus long pour avoir un meilleur taux, le risque de fluctuation, de volatilité existe sur une période plus courte que cette échéance choisie. On quitte déjà le monde « sans risque ».
Il est assez intuitif qu’il vaut mieux prêter son argent à l’état belge ou américain pour un jour qu’à une petite épicerie dans l’Himalaya pour 20 ans. La probabilité d’être remboursé est plus grande si le débiteur est meilleur et les aléas économiques moindres.

Sur le long terme, c’est une erreur de n’investir qu’à terme très court (mais sans volatilité). Mais sur le court terme, cela peut s’avérer une erreur d’être investi pour un terme trop long – et les actions sont les actifs à la duration (ou le terme) le plus long. Si l’on a besoin de son capital à court terme, on ne peut pas se permettre de voir fluctuer (vers le bas éventuellement) son capital. Par contre si l’on n’a pas besoin d’une partie de cet argent pendant une période assez longue, on peut se permettre de le laisser fluctuer pour avoir, in fine, un meilleur rendement.

Les actions et les obligations n’offrent pas, sur le long terme, le même rendement ni la même volatilité.
La différence entre le rendement attendu des actions et le taux long terme sans risque (gouvernemental) est la prime de risque. Celle-ci varie dans le temps et peut montrer soit un attrait prononcé des actions soit un manque de prime et peu d’intérêt à investir en actions, le risque n’étant pas suffisamment rémunéré.

Un choix judicieux doit être fait entre les deux types d’actifs en fonction des besoins de cash-flows dans le temps.

Un principe de base reste toujours: bien diversifier le portefeuille surtout au sein d’une catégorie d’actifs pour diminuer le risque (la volatilité).